contact@haitiwonderland.com+509 36184317

Découvrir

Panier

Haïti : Citadelle la FerrièreHaïti : Citadelle la Ferrière

Actualités / Écologie

Événements et Festivals February 20, 2024

Haïti : Retour sur le Premier Week-end Rara à Petit-Goave

La culture haïtienne est un véritable trésor, tissé de la créativité de ses artistes, de son riche patrimoine et de la diversité de ses expressions culturelles. Parmi ces joyaux culturels, le rara se dresse en tant que véritable emblème national, unissant les Haïtiens à travers ses rythmes envoûtants et ses traditions séculaires. Lors du premier week-end rara, cette essence même de la culture haïtienne a brillé de mille feux, révélant une cohésion sociale palpable. Malgré l’absence des forces de l’ordre, la quiétude régnait à Petit-Goâve, témoignant de la capacité des citoyens à se rassembler dans la paix et la convivialité. Toutefois, l’attention médiatique s’est principalement portée sur la première plaine, laissant un certain déséquilibre dans la couverture des festivités. Ratyèfè, triple champion en titre, a une fois de plus captivé les esprits par son talent et sa maîtrise artistique, offrant un spectacle sans pareil. Mais son rival, Lambi gran dlo, n’était pas en reste, affichant une détermination à rivaliser pour la première place. L’événement a également été marqué par des incidents regrettables, rappelant que malgré la beauté de la tradition, des tensions peuvent surgir. Des affrontements entre fans de différents groupes ont terni l’atmosphère festive, soulignant la nécessité d’une gestion prudente des célébrations pour éviter de tels débordements. Au cœur de cette compétition musicale, où chaque groupe aspire à la reconnaissance et à la victoire, se dessine un tableau complexe de rivalités et d’alliances. Chenn tamarin, bien que semblant endormi dans les premiers instants, montre des signes de réveil, prêt à bousculer l’ordre établi. Le dimanche soir, Lambi gran dlo a honoré la mémoire d’une de ses fidèles partisanes, tandis que Grap Kenèp a été le théâtre de violences entre fans, rappelant la fragilité de la cohésion sociale lorsque la passion s’emballe. Dans ce tourbillon d’émotions et de compétition, il est crucial de garder à l’esprit que c’est le journaliste qui doit se tourner vers les événements, et non l’inverse. C’est ainsi que nous dressons le premier classement de ce premier week-end : 1. Ratyèfè 2. Lambi gran dlo 3. Chenn tamarin Au-delà des résultats, c’est la préservation de l’unité et du respect mutuel qui doit demeurer au cœur de ces célébrations, faisant du rara non seulement un festival musical, mais surtout un symbole de la richesse et de la résilience du peuple haïtien.

Par Gladimyr Vaval |
En savoir plus

Publié récemment

Pitié ou l’œuvre d’une vieille âme écrasée sous le poids d’une existence au goût d’absinthe

Le vocable crise charrie une infinité de sens. Nulle intention de les révéler tous cet après-midi. Toutefois, quelques précisions s’imposent. Une gamine dont les parents ne disposent pas de fonds suffisants à Noël pour lui acheter une poupée de la petite Sirène noire pique une crise et s’enferme dans sa chambre à double tour sans toucher à ses repas de la journée. Un garçon dont le chien a été empoisonné subitement par un voisin pour se venger ou abattu ayant contracté la rage, perdant du jour au lendemain un ami fidèle, entre en crise. Pour finir une société en proie à toutes sortes de mutations et dont les dirigeants sont veules, peut-être prolongée dans une profonde crise. Dans le premier cas, la jeune fille boude pour attirer l’attention de ses parents afin de se sentir apprécier des enfants de son âge à l’école ou dans le voisinage. Aujourd’hui, une trentaine de minutes de négociations peuvent suffire pour y dégager une solution durable. De mon temps, quelques coups de ceinture bien sentis aurait eu raison de ce caprice. Mais, l’humanité évolue, dit-on. Dans le deuxième cas, ce garçon peut retrouver le sourire au bout de quelques semaines. Il lui faut un peu d’attention et, sans doute un autre chien. Comme dirait Stendhal, seule la passion triomphe de la passion. Dans le dernier cas, cette société dirigée par des ineptes est secouée dans ses assises profondes. Ses institutions peuvent une à une se déliter. Les forces vives se dissoudre en un rien de temps. Cette situation crée un tsunami sociétal qui détruit toute vie au sein de cette collectivité. C’est effectivement une crise. La crise de ce point de vue constitue une situation alarmante, désespérée dans l’existence d’une communauté où rien ne va. Le chaos y règne en maître. L’essence même de la vie disparaît. L’individu peut prendre le pas sur la collectivité. Chacun tentant de résoudre ses problèmes sans se soucier d’autrui. Le voisin le plus proche est relégué à des années lumières de soi. Comment se tourner vers la création? Comment continuer à concevoir l’altérité? Comment l’artiste peut s’imprégner de ce grand désarroi collectif comme source de motivations? Voilà les questions auxquelles je dois répondre. Un artiste voit et sent ce que le commun des mortels ne peut même pas imaginer dans une vie de mille ans. Il crée pour dénoncer, quand sa conscience d’être humain est révoltée. Il exalte les héros ou la patrie selon son ressenti. Il chante la beauté d’une femme irrésistible, envoûtante ou mochement resplendissante. Il peut aussi se servir de la désolation ambiante pour donner un sens à la vie. Créer en littérature comme dans les arts en général ne dépend pas de la conjoncture. L’acte de création est fonction des dispositions du créateur. Les événements tétanisent certains et galvanisent d’autres. Créer est jouissif. Chacun jouit donc selon sa fantaisie. Écrire ouvre la voie au changement. L’écrivain jette un regard différent sur le monde. En s’incrustant dans le réel il l’enjolive, le rend meilleur ou hideux selon le message qu’il entend partager. Tout compte fait, avec lui la vie n’est jamais figée. Écrire c’est mettre le monde dans un bocal pour y parcourir l’univers. L’artiste couve son œuvre par tous les temps. Oswald Durand métait en joie d’apercevoir le beau corps de Choucoune de son observatoire secret. Musset par contre dans la douleur rédigeait sa nuit d’octobre. Quant à Dany Laferrière, en exil, il décrivit les horreurs de la dictature duvaliériste et l’insouciance des jeunes filles de son quartier dans ce monde violent et dangereux. En définitive, l’écrivain vit dans une société avec des valeurs qu’il partage ou non. Elles conditionnent son existence ou n’ont aucune prise sur lui. À bien des égards, le monde ambiant lui sert de laboratoire. Il y réalise ses expérimentations. Il jette sur le monde un regard neuf, usé, désabusé, mélancolique, violent, plein d’aigreur selon son humeur. Pitié est l’œuvre d’une vieille âme écrasée sous le poids d’une existence au goût d’absinthe. Le jeune Mike Bernard Michel vit d’expédients et de mensonges. Les mains de la vie s’abattent sur lui avec une violence indescriptible. Le malheur l’étreint dans ses bras jour et nuit. Faut-il pour autant baisser les bras ? Musset aimait à dire : « l’homme est un apprenti, la douleur est son maitre. Et nul ne se connait tant qu’il n’a pas souffert. » L’artiste doit produire sous tous les cieux. Telle est sa vocation. Les incompétents au pouvoir, les bandits légaux ou de grands-chemins, la cherté de la vie, le chômage, les chagrins d’amour sont autant de sujets de préoccupations pour lui. S’il est vrai que ventre affamé n’a point d’oreilles, toujours est-il qu’il garde le cerveau en éveil. Que dis-je, il le stimule au point de créer des œuvres intemporelles. Monsieur Pitié vous avez un bel avenir devant vous. Oeuvre de Jean Rony Charles, le livre est disponible chez les Éditions Repérage.

Publié récemment

Histoire

Histoire

Première nation noire à se libérer de l’esclavage et à obtenir son indépendance de la France en 1804 et a influencé d’autres mouvements de libération à travers le monde, inspirant des luttes pour la liberté et l’égalité.

Beauté naturelle

Beauté naturelle

Haïti est dotée de paysages naturels spectaculaires, notamment des plages de sable blanc, des montagnes et une biodiversité riche.

Patrimoine

Patrimoine

Haïti possède un riche patrimoine historique, notamment des sites comme la Citadelle Laferrière et le Palais Sans-Souci, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Culture

Culture

Haïti possède une culture riche et diversifiée, influencée par des éléments africains, européens et autochtones. La musique, la danse, l’art et la cuisine haïtiens sont célébrés à travers le monde.